En 1990, le Vogue britannique utilise pour la première fois le terme « supermodel » en légende d’une couverture réunissant Naomi Campbell, Cindy Crawford, Linda Evangelista, Christy Turlington et Tatjana Patitz. Une poignée de mannequins acquièrent alors une renommée comparable à celle des stars du cinéma ou de la musique, bouleversant les codes d’une industrie longtemps dominée par l’anonymat.Trois décennies plus tard, le statut de ces figures a évolué, intégrant diversité corporelle et influence digitale. Le parcours de chaque supermodel reflète les mutations de la mode, entre stratégies de marque, engagement social et conquête de nouveaux territoires médiatiques.
Plan de l'article
- l’ascension des supermodels : comment le mannequinat a bouleversé l’industrie de la mode
- quelles icônes ont marqué l’histoire ? de Naomi Campbell à Kate Moss, des parcours hors du commun
- le mannequinat plus size et la diversité : vers de nouveaux standards d’influence
- nouvelle génération, nouveaux visages : qui sont les supermodels qui redéfinissent la mode aujourd’hui ?
l’ascension des supermodels : comment le mannequinat a bouleversé l’industrie de la mode
Un tournant s’est joué à la fin du XXe siècle. Les années 80 et 90 voient le paysage du mannequinat se renverser. Finie l’époque des visages interchangeables : désormais, les noms résonnent comme des symboles. Naomi Campbell, Cindy Crawford, Linda Evangelista, Claudia Schiffer, Kate Moss. Elles ne se contentent plus de marcher, elles prennent d’assaut la planète mode. Présentes partout, sur les campagnes publicitaires, les couvertures des magazines, les plateaux télé, elles captent l’attention et la curiosité du public comme jamais auparavant.
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Leur ascension fulgurante s’incarne lors de la fashion week de Paris. Les grandes maisons, Chanel, Versace, Yves Saint Laurent, s’arrachent ces figures devenues incontournables. Plus question de servir la création : elles la portent. Loin du simple rôle d’intermédiaire, le mannequin s’impose désormais comme une force créative et commerciale. Les contrats atteignent des montants vertigineux, les agences comme Elite Model Look orchestrent ces carrières et imposent leurs choix sur les tendances de demain.
Un nouveau rapport s’installe : la visibilité dépasse les frontières. Les magazines mode, Vogue, Harper’s Bazaar, Elle, ne se contentent plus de créer des images, ils mettent en avant des personnalités. Les réseaux sociaux, les collaborations, les parfums, tout contribue à installer une présence continue et massive. Le supermodel ne suit plus une trajectoire classique : il incarne désormais l’ambition, l’influence, le pouvoir de l’image, de Paris à New York, sans jamais s’essouffler.
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quelles icônes ont marqué l’histoire ? de Naomi Campbell à Kate Moss, des parcours hors du commun
La mode a toujours entretenu ses légendes, mais les supermodels en sont devenues les héroïnes indiscutées. Naomi Campbell s’est imposée comme pionnière : première mannequin noire à ouvrir un show Prada, muse des podiums Versace, Jean Paul Gaultier ou Yves Saint Laurent. Sa démarche a bouleversé les codes, affirmant une présence magnétique et une volonté sans faille de s’imposer là où d’autres n’osaient pas s’aventurer.
Cindy Crawford incarne quant à elle la réussite américaine. Son grain de beauté, devenu icône, finit sur les affiches et dans les pages des plus grands magazines, du Vogue US aux spots Calvin Klein. Figure fédératrice, elle amène le mannequinat hors des catwalks, jusqu’aux salons et au cœur du grand public. Les magazines mode la hissent au rang de référence générationnelle.
L’image de Claudia Schiffer évoque immédiatement une beauté glacée et presque irréelle. Égérie de Chanel et muse de Karl Lagerfeld, elle enchaîne les défilés et s’affiche sur les unes du monde entier. L’Allemagne la célèbre, la mode l’adopte, et sa longévité laisse une empreinte sur plusieurs décennies, accompagnant la mondialisation de l’industrie.
Avec Kate Moss, la donne change encore. Moins d’1m70, silhouette fluette, allure androgyne, repérée à 14 ans. Sa collaboration avec Calvin Klein fait exploser sa notoriété et fait voler en éclats les normes esthétiques. La fragilité devient force, l’audace s’impose. Moss brouille les frontières, inspire autant qu’elle déroute, et montre que les mannequins ne sont plus de simples images mais des vecteurs culturels capables de redéfinir toute une industrie.
le mannequinat plus size et la diversité : vers de nouveaux standards d’influence
Le mannequinat plus size s’est fait une place au centre de la scène, loin des pages confidentielles. Les grands noms de la mode intègrent désormais ces profils dans leurs campagnes, bouleversant les références traditionnelles. Ashley Graham symbolise cette avancée, sa présence en couverture de Vogue confirme que la diversité corporelle n’est plus un slogan, mais une réalité assumée. Son parcours, fait de défilés majeurs, de collaborations et d’une influence affirmée sur les réseaux sociaux, inspire celles et ceux qui refusent les carcans imposés.
Pour mieux saisir l’ampleur du phénomène, voici quelques figures qui incarnent ce renouveau de la représentation :
- Paloma Elsesser : muse de créateurs, égérie pour de nombreuses marques, elle marque les fashion weeks par sa singularité. Entre castings ouverts et éditoriaux innovants, elle incarne une diversité qui rebat les cartes des critères de sélection et influence la création artistique.
- Les mannequins curvy plus se multiplient dans les contrats, élargissant la vision de la beauté et modifiant durablement l’imaginaire collectif.
Ce mouvement s’étend au-delà du physique. Être body positive, c’est aussi valoriser toutes les origines, tous les âges, tous les genres. Les grands magazines mode affichent aujourd’hui des couvertures qui reflètent cette pluralité, sans détour. Sur les réseaux sociaux, la demande de représentation explose, et les mannequins français plus gagnent en visibilité, portés par une audience qui réclame une scène plus inclusive. L’inclusion s’impose, redessinant le visage du mannequinat contemporain.
nouvelle génération, nouveaux visages : qui sont les supermodels qui redéfinissent la mode aujourd’hui ?
La nouvelle génération de supermodels bouleverse les frontières entre mannequinat, influence et création. Désormais, il ne suffit plus de défiler : il faut imposer sa patte à la fashion week, faire vibrer des millions d’abonnés sur Instagram, proposer une vision de la mode qui dépasse le catwalk traditionnel.
Voici quelques personnalités qui incarnent cette ère nouvelle et qui imposent leur tempo sur l’industrie :
- Kendall Jenner : incarnation de l’époque digitale, elle navigue des fashion weeks de New York à Milan, chaque apparition influençant les tendances du moment.
- Bella et Gigi Hadid : inséparables, elles s’illustrent aussi bien à Los Angeles qu’à New York ou sur les podiums européens. Leur influence s’étend au rythme des collections et des campagnes qui comptent.
- Kaia Gerber : héritière et phénomène à part entière, elle s’impose avec un style affirmé, enchaînant éditos pour Vogue et défilés de pointe. Son visage fait désormais partie du patrimoine visuel du monde mode.
- Hailey Bieber : grâce à ses collaborations et sa présence massive sur les réseaux sociaux, elle revisite le parcours de carrière mannequin et impose une esthétique nouvelle.
Difficile de clore ce casting sans évoquer Cara Delevingne. Actrice, muse, créative, elle s’impose par son énergie et sa capacité à briser les codes. Aujourd’hui, les mannequins ne sont plus de simples supports à vêtements : ils orchestrent, inspirent, fédèrent des communautés planétaires. Le visage du mannequinat a changé, et la mode, toujours en mouvement, ne semble pas décidée à s’arrêter là.